Le mercredi 15 novembre 2023 Annie a choisi de s'effacer du temps pour retourner à la nature, seul élément avec qui elle était réellement en paix. Les renards, les hérrisons, les oiseaux, les insectes, les arbres de son jardin le savaient bien, elle qui les protégeait des imbéciles.
Son militantisme combattif pour toutes les causes environnementales était remarquable comme en témoigne son énorme production créatrice, aussi dans le combat pour l'eau, quand il s'agissait d'épingler la multinationale prédatrice, ses valets, ses affidés, ses thuriféraires.
Ses créations ont parcouru le monde : l'Europe, l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud au service de tous les combats sur l'eau.
Bravo et salut l'artiste pour toujours.
14 octobre 2023
Les "Vagues de la Colère" agitent le lac Léman et secouent Nestlé
Nos amies suisses du Canton de Vaud avaient organisé une manifestation festive et déambulatoire le long du Lac Léman. La ballade menait au siège de Nestlé "Monde".
Environ 300 personnes se sont rassemblées pour parler, chanter, jouer de la musique et dénoncer la multinationale qui pille les ressources partout dans le monde tout en détruisant l'emploi comme c'est le cas à Vittel.
Les médias suisses ont fortement relayé ces événements. Plusieurs parlementaires suisses étaient présents et la jeune élue Mathilde Marandaz avait réussi à faire la jonction avec Mathilde Panot qui a beaucoup travaillé sur le sujet de Vittel et Nestlé dans le cadre d'un Commission d'Enquête parlementaire en 2021. De nombreuses ONG étaient présentes, en particulier ATTAC Suisse, fidèle au poste avec Nadia Magnin.
La pluie ne nous a rejoint que vers 15 heures ce qui a permis d'aller faire un tour dans la propriété de Nestlé légèrement surveillée par la police et des vigiles.
Comme le disait une animatrice : "la prochaine fois à Vittel !
Chiche.
Vittel : buvez, éliminez… la nappe !
Un reportage de Julien Fouchet. Vittel, petite ville vosgienne de 4000 habitants, est connue dans le monde entier grâce à ses eaux minérales. Un milliard cinq cent millions de bouteilles jaillissent chaque année des usines de Vittel et de sa voisine Contrexeville et sont exportées partout dans le monde par le groupe Nestlé. Mais, depuis quatre ans, le chiffre d'affaires des eaux minérales vosgiennes a chuté de 17% et avec le réchauffement climatique, cette richesse est menacée. Un plan social a été annoncé aux employés de l'usine vosgienne. 171 postes, un quart des effectifs, vont être supprimés, menaçant le tissu économique et social de la région. Du jamais vu en 150 ans d'Histoire. Et si c'était là le premier plan social causé par le réchauffement climatique ? Enquête dans une ville d'eau qui a longtemps pensé que son or bleu était inépuisable…
il faut un compte : mail, mot de passe
A Vevey le conseil municipal s'inquiète à juste titre des agissements de la multinationale, ou plutôt de la multicoloniale Nestlé (Waters).
La majorité des élus est solidaire avec les gens qui luttent dans les Vosges. Fin 2021 nous étions invités par la municipalité de Vevey pour parler de Vittel et du pillage de l'eau, accompagné, voir devancé par les services de l'Etat français. Une nouvelle charette de cent septante et un salariés est prévue d'ici fin 2023. Pendant ce temps Nestlé se gave... Merci Vevey !
Le magnifique numéro d'août septembre 2023
fait le point sur les modalités de lutte en lien avec l'actualité sur les Soulèvements de la Terre.
A chacune et chacun d'avoir son opinion sur le sujet et le titre de ce numéro, même s'il est interrogatif, oriente un peu :
"On se soulève et on casse ?"
Un bon dossier sur le sabotage, son historique.
Maître Bourdon, page 28, déclare que "parler d'écoterrorisme est d'une monstruosité absolue" or, c'est bien vers cette atteinte à la sureté de l'Etat que sont conduits progressivement l'ensemble des mouvements écologiques en lutte, il faut bien le dire, contre un système économique destructeur du vivant donc menaçant pour l'ordre capitaliste.
De la page 56 à 61, un dossier béton sur Vittel et sa multinationale Nestlé qui après avoir colonisé l'espace et les âmes, assèche gaillardement, avec l'aide de l'Etat et des élus, la ressource en eau. Le reportage est réalisé par Sophie Kloetzl qui l'a intitulé "Forages eau désespoir"
Merci Socialter et Sophie, il nous reste une bonne dizaine de jours pour l'acheter. Alors...!
Capital Magazine
27 juin 2023
Les journalistes de CAPITAL, Angélique Vallez et Sarah Younan ont produit un article bien documenté sur la situation de Nestlé à Vittel.
Il est intéressant de noter que désormais c'est la presse économique qui met la focale sur le sujet de l'embouteillage de l'eau. Le sujet irrite les populations quand elles voient quitter les trains ou les camions de Nestlé alors qu'en même temps les arrêtés sécheresse vont se succéder pour imposer des restrictions aux populations.
22 juin 2023
Le journaliste de Challenges, Jean-François Arnaud, a fait pendant plusieurs jours le déplacement à Vittel pour bien comprendre ce qui se passe ici entre la multinationale, l'Etat et la population.
Il est certain que le contexte climatique se durcit et que Nestlé est en marche vers des restrictions drastiques d'emploi, comme les syndicats viennent de s'en apercevoir.
LIRE l'ARTICLE de Jean-François Arnaud
30 mars 2023
Procès en appel de la Vigie de Nestlé dans l’affaire du pipeline de Vittel.
Suite au procès qui s’est déroulé le 15 septembre 2021, le Tribunal Correctionnel de Nancy a reconnu l’élue Claudie Pruvost et l’association La Vigie de l’eau de Vittel coupables de prise illégale d’intérêt pour leurs liens avec Nestlé. L’élue a disparu du paysage politique mais la Vigie de Nestlé reste très influente dans le monde éducatif. Elle a fait appel de sa condamnation. Son nouveau Président voudrait faire croire que l'association a changé alors qu’elle reste un élément clé du système Nestlé !
Le procès s’est tenu le 30 mars 2023 à Nancy. Le Collectif Eau 88 et L’eau qui mord ont manifesté devant la Cour d’appel pendant toute la durée de l’audience.
Le délibéré du jugement sera rendu le 11 mai prochain.
Voir les vidéos
Ci-dessus -:
Photos L'eau qui mord-CE88 - Merci Claire !
Vidéo Table ronde - Montalet
Ci dessous
Photos - Crédit Photos : Robert Martin -
Table ronde - Vidéo Collectif Montalet
Message de solidarité des luttes Danone-Volvic -La Salvetat et Nestlé-Vittel avec les Peuples Unis de la région de Puebla au Mexique en lutte cotre Danone-Bonnafont (Vidéo Collectif Montalet)
Vous trouverez plusieurs liens sur la lutte des Peuples Unis dans le descriptif de cette vidéo
7 mars 2023
Sécheresse : le Collectif s'inquiète sur le remplissage des nappes phréatiques
Association des Villageois Réunis Monts de Lacaune :
Cette association et le Collectif de défense de l'eau du Montalert luttent côte à côte contre Danone -La Salvetat.
1er mars 2023
Total soutien au collectif d'associations qui organise 12 réunions d'échanges sur Bure dans le cadre d' Info-Tour 88. Rendez-vous le 1er mars à Contexéville-Vittel.
La création d'une poubelle nucléaire à Bure aurait un impact déplorable sur l'activité économique du Grand-est.
Lire la publication de L'eau qui mord datée de mars 2020
21 février 2023
16 février 2023
8 février 2023
5 février 2023
Félicitations pour cette victoire tant attendue ! Nestlé abject jusqu'au bout, même après sa condamnation ! Cela ne nous étonne pas à Vittel, colonie de Nestlé. Sans aucun état d'âme et avec son cynisme habituel, la multinationale pille l'eau au dépend des habitants, pollue les sols avec ses décharges plastique, supprime des emplois à la pelle... Tout cela avec la complicité de l'état, des élus et des médias à son service ! Nestlé sème la terreur (omerta) pour maintenir son business en toute impunité. Nestlé invente des contes pour enfants, des histoires de fausse vertu protectrice de l'environnement. Nestlé détruit le vivant ! Nous aussi refusons de nous taire ! On va reprendre l'eau, reprendre les terres à Nestlé. Yasmine est un exemple de résistance face à cette multinationale. Merci et total respect !
VOIR la publication de Yasmine (30 janvier 2023)
RETOUR sur l'histoire de Yasmine, lanceuse d'alerte (L'eau qui mord décembre 2021)
7 février 2023
L'eau qui mord termine ici sa série de commentaires sur le SAGE
L'eau qui mord poursuit sa série de commentaires sur le projet de SAGE GTI
1. Prière d’oublier Vittel
La seule et unique réunion publique prévue par le Conseil départemental sur le projet de SAGE 2023 s’est déroulée à Dompaire et non à Vittel comme en 2019. C’est pourtant bien à Vittel-Contrexéville que se situe la cause du problème du manque d’eau dans le Sud-Ouest vosgien. Mais VITTEL, c’est Nestlé ! Et il faut éviter à tout prix que le machin-sage ne dégrade davantage l’image de la multinationale. Une image déjà tellement plombée par les affaires de pipeline, de procès, de décharges plastiques...
N’empêche, tenter de faire oublier la « capitale de l’eau » uniquement pour préserver une marque, c’est une manœuvre pitoyable !
U 2. Une confusion soigneusement entretenue
Le PAGD du SAGE s’ouvre sur une description de la nappe GTI dans son ensemble. La taille et la capacité de cette vaste ressource en eau paraissent rassurantes. Cette façon de présenter le contexte permet de minorer le problème en évitant de focaliser sur la seule partie de cette nappe menacée d’épuisement, celle qui est surexploitée par Nestlé dans le secteur de Vittel (gîte C).
Le même biais de présentation est utilisé pour évoquer les deux autres nappes, accaparées elles aussi par la multinationale (gîtes A et B).
L’entretien de la confusion entre la nappe GTI et le gîte C de la nappe GTI est délibéré ; on le constate à toutes les étapes de la démarche d’élaboration du SAGE !
3. Nestlé garde l’incognito
En 2019 lors de la Concertation publique organisée à Vittel et Contrexéville, le directeur de l’embouteillage était venu en personne défendre le projet de transfert d’eau (pipeline).
En 2023, à la réunion de Dompaire sur l’Enquête publique, la multinationale n’a envoyé aucun représentant. J’y vois trois raisons.
Hors cadre du SAGE, en 2022, Nestlé a obtenu du préfet qu’il actualise toutes ses autorisations de prélèvement, en régularisant du même coup ses forages illégaux, et en lui permettant de pomper dans la nappe GTI (gîte C) jusqu’en 2027 et dans les deux autres nappes (gîtes A et B) jusqu’en 2032.
Dans le cadre du SAGE 2023, il ne lui reste plus qu’à obtenir la validation des « interconnexions » destinées avant tout à sécuriser ses propres prélèvements. Pour son 2ème coup d’essai, Nestlé tente de se tenir en retrait et fait monter en première ligne ses affidés du Conseil départemental et de l’« Association pour la préservation et la gestion de la nappe des GTI ».
La multinationale va vendre Vittel. Tout le monde le sait même si personne n’en parle. Elle met en ordre son portefeuille et prépare le nid de son futur repreneur. Tout cela avec la complicité de l’Etat, de Collectivités et d’élus « volontaires ». Pour vendre plus facilement, il lui reste aussi 200-300 postes à supprimer. L’emploi chez Nestlé avait fait l’objet d’un véritable chantage dans le SAGE initial. Aujourd’hui, cette question n’est même plus évoquée.
Moins on en dit, mieux c’est ?
4. Une préfète aux aguets
Le préfet qui a signé les arrêtés favorables à Nestlé est parti juste après.
La préfète qui vient de lui succéder ne s’est pas déplacée à Dompaire. C’était pourtant une belle occasion pour elle d’appréhender toutes les dimensions du problème. Elle a quand même envoyé un signal fort en dépêchant, sur place, une quinzaine de gendarmes (une première en six ans de lutte sur l’eau de Vittel).
Pour surveiller les activistes ou pour protéger les vrais éco-terroristes ?
5. Des experts en manque d’indépendance
Les services de l’État n’ignorent pas que l’épuisement progressif de l’eau dans le secteur est en majeure partie liée à la surexploitation des nappes souterraines par l’industrie d’embouteillage des eaux de Vittel. Ils n’ignorent pas l’importance du changement climatique, de la chute de la biodiversité etc. Ils ne disent pas tout, ils évitent les mots qui fâchent, ils utilisent des formulations vaseuses. Ils reconnaissent eux-mêmes qu’ils n’ont pas assez de moyens.Dans ces conditions, comment faire confiance à leur diagnostic, leur suivi, leurs modèles de prévisions..?
Les politiques qui renvoient en permanence aux travaux des experts, savent qu’en réalité, ils prennent leurs décisions à l’aveugle.
6. Des élu.e.s indéfectiblement muets
A Dompaire, les élu.e.s en charge de présenter le SAGE ont juste été capables de lire les scripts insignifiants défilant à l’écran. Face aux questions de la salle, ils sont restés sans réponse.
Les élus les plus impliqués, à savoir les maires de Vittel et Contrexéville, évitent dorénavant de parler de Nestlé et du manque d’eau. Ils ne sont pas venus à la réunion de Dompaire alors qu’ils sont les premiers signataires du « Protocole » et membres fondateurs de l’« Association pour la préservation et la gestion de la nappe des GTI ». Ils n’assument pas leur responsabilité. Malgré leur ignorance, leur arrogance et leur absence de courage, ils ont une place de choix dans la gouvernance du SAGE… Quelle triste farce !
Le député Jean-Jacques Gaultier, qui avait défendu bec et ongle les transferts d’eau lors de la Concertation publique à Vittel, n’est pas au rendez-vous du public lui non plus. Courage, fuyons !
Une majorité des autres élus concernés évite de poser des questions et valide le SAGE les yeux fermés. Sur les 190 communes du SAGE, 26 seulement se sont exprimées sur le projet via une délibération de leur conseil municipal : 1 est défavorable ; 5 ou 6 « ne peuvent valider certains choix » ; 1 s’abstient ; 3 n’ont pas de position ferme ; 15 valident. Les 164 communes restantes n’ont même pas pris la peine d’envoyer un avis au Conseil départemental ; les maires étaient avertis qu’une non-réponse de leur part serait considérée comme validation.
Combien étaient-ils à Dompaire ? Très peu sont intervenus. Et les rares qui ont posé des questions n’ont pas obtenu de réponse de la part des porteurs du projet. Combien viendront à la réunion du Collectif eau 88 le 26 janvier ? Quand se décideront-ils à ouvrir les yeux ? Quand cesseront-ils d’avoir peur ?
A suivre
LIRE et PARTAGER l'intégralité des commentaires et interventions de L'eau qui mord sur l'enquête publique
Liens sources :
Association pour la préservation et la gestion de la nappe des GTI
• Pièce n°2 - PAGD - Pages 108 et 109 - Disposition 11 : Mettre en œuvre une gouvernance du SAGE et de ses déclinaisons opérationnelles (en bas de la page 109, voir mention de l’Association comme acteur de la « Mise en œuvre »)
• Objet et projets portés par l’Association (associations- info)
Délibérations des assemblées (leurs avis sur le SAGE)
Pièce n°9 - Ensemble des avis émis lors de la phase de consultation des assemblées
- Document 2 : délibérations des assemblés dont celles des 26 communes et celle du SIE de Bulgnéville-Vraine et Xaintois présidé par Bernard Mangin, membre à ce titre de l’Association pour la défense et la préservation du GTI
- Document 1 : synthèse des avis par le Conseil départemental.
Un exemple de triche : l’avis du SIE de Bulgnéville Vraine et Xaintois
- Dans la délibération (doc 2), le président du SIE confond unanimité et majorité (voir le détail des votes)
- Dans la synthèse (doc 1), le CD profite de l’erreur grossière de Mr Mangin pour afficher un avis favorable à l’unanimité alors qu’il l’est à la majorité seulement. Cette triche n’est pas anodine quand on sait que ce SIE est le premier ciblé par les transferts et que son président est Mr Mangin, membre de l’Association pour la préservation et la gestion de la nappe des GTI.
3 janvier 2023
L’eau qui mord entreprend une série de commentaires sur le projet de Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau de la nappe souterraine de Vittel (SAGE du GTI).
Ce SAGE, censé résoudre le problème du manque d’eau sous nos pieds, est en cours d’élaboration depuis 2009. Il en est à sa deuxième version. Une enquête publique est ouverte du 10 janvier au 21 février avant validation probable de ce schéma par la nouvelle préfète des Vosges. A moins que…
(1) - Histoire interminable du SAGE et de ses acteurs
En 1970, les autorités découvraient que le niveau de la « nappe GTI » était en baisse dans le secteur de Vittel.
Une étude BRGM de 1973 soulignait que cette nappe était « la seule solution d’avenir pour résoudre les problèmes d’alimentation en eau de cette région. Mais sous la réserve expresse que la gestion de cette ultime réserve soit menée avec toute la prudence désirable ».
Des mesures ont-elles été entreprises alors pour économiser cette précieuse réserve ? Non.
Nestlé venait d’entrer au capital de VITTEL. C’était le début de l’embouteillage plastique et des décharges industrielles redécouvertes récemment. Pour rien au monde il ne fallait entraver cette rêvolution économique.
Une deuxième étude du BRGM, réalisée en 1992 à la demande du PDG de la Société des Eaux de Vittel, concluait que, sous condition de ne pas augmenter les prélèvements, l’industriel pouvait continuer à exploiter la nappe GTI pendant 65 ans voir un siècle (et allez donc !).
En dépit de la baisse de niveau, cette même année 1992, le gouvernement Rocard-Evin-Cahuzac autorisait Nestlé à embouteiller massivement l’eau du GTI. Rappelons que cette demande d’autorisation avait été déposée par Guy de la Motte Bouloumié lui-même, un peu avant le rachat complet de son entreprise par la multinationale.
En 2004, face à l’aggravation du manque d’eau, les autorités se contentaient de classer le secteur en « zone de répartition des eaux (ZRE) », une appellation attestant de l’insuffisance des ressources par rapport aux besoins.
En 2009, « compte tenu du mauvais état quantitatif de la ressource », la décision était prise d’élaborer un Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau (SAGE). Enfinun peu de sérieux ?!
A partir de 2010, Jean-Jacques Gaultier, actuel député LR, ex maire et conseiller départemental de Vittel, mettait le dispositif et la Vigie de l'eau sur les rails.
De 2013 à 2016, le SAGE, toujours porté par l'association La Vigie de l'eau, était piloté par une autre élue de Vittel. Toutes deux ont été condamnées en 2021 pour prise illégale d’intérêt avec Nestlé (la Vigie a fait appel). Leur proposition de construction d’un pipeline, favorable aux intérêts de la multinationale, était retenue pour le SAGE puis validée début 2019 par le préfet suite à une concertation publique bidon.
Ce projet a heureusement été abandonné fin 2019 grâce à la mobilisation intense du Collectif Eau 88. Une victoire pour les activistes, une humiliation pour le préfet et les élus locaux qui avaient défendu le pipe-line bec et ongles !
En 2020, « fin de la récréation » ! Dans le but sans doute d’écarter les gêneurs et de rester dans l’entre soi pour écrire une nouvelle version du SAGE, le préfet a sorti de son chapeau un « protocole d’engagement volontaire » signé par les mêmes acteurs qui avaient défendu le pipeline (Nestlé, le Président du Conseil Départemental, les maires de Vittel et Contrexéville et quelques autres…). De manière assez anti-démocratique, il a soutenu par ailleurs la création d’une association d’élus locaux (toujours les mêmes) chargée de préparer la mise en œuvre de solutions alternatives au pipeline abandonné.
Grâce à ce montage fumeux, Nestlé a conservé les manettes du SAGE tout en se faisant plus discret auprès du public et des médias.
Comme nous le verrons dans une prochaine publication, la deuxième version du SAGE est tout aussi favorable à la multinationale que la première !
Cinquante ans ont passé depuis la première alerte de surexploitation de la nape GTI. Le manque d’eau est devenu alarmant. Et ce sont les mêmes autorités, les mêmes castes de politiques soumis et irresponsables qui, depuis plus d’un demi-siècle, défendent des intérêts privés des minéraliers plutôt que l’intérêt général ; ce sont les mêmes qui persistent à soutenir un système insensé aujourd’hui dépassé.
NON au SAGE GTI ! L’eau pour la vie, pas le profit !
A suivre…
- Site du Conseil départemental dédié au SAGE GTI : le site n’est toujours pas actualisé à ce jour.
- Rapports BRGM de 1973 et 1992 - La prudence désirable ? (publication L’eau qui mord février 2020)
https://ssl.spl-xdemat.fr/Xenquetes/enquete/projet-de-schema-damenagement-et-de-gestion-des-eaux-de-la-nappe-des-gres-du-trias-inferieur-sage-gti--196/documents.html
- Nestlé fixe les règles du protocole (publication L’eau qui mord - février 2020)
- Prise illégale d’intérêts Pruvost-Vigie de l’Eau – Le procès (Vidéo Collectif Eau 88, L’eau qui mord, fin 2021) - Une élue condamnée pour ses liens avec Nestlé (Médiapart nov 2021)
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mord
MAJ 10 janvier 2023 - OUVERTURE de l'ENQUETE PUBLIQUE SAGE GTI - Sites officiels
Site de la Préfecture : Avis d'enquête publique SAGE GTI (accès à tout le dossier)
Site du Conseil départemental - Consulter le dossier d'EP - Déposer une observation
7 décembre
L'Agora des Habitants de la Terre co-organise des manifestations autour du 7 décembre, date symbolique de l'entrée de l'eau à la Bourse de Chicago, en 2020.
A Paris, c'est le 7 décembre.
En raison de la grève à la SNCF, L'eau qui mord et le Collectif ne pourront s'y rendre. Mais leur lutte sera bien présente et leurs communiqués relayé par les camarades présents sur place.
LIRE le Communiqué de L'eau qui mord et du Collectif Eau
Maj 14 décembre 2022
5 décembre 2022
Bravo à Thierry Jacquot de la Confédération Paysanne des Vosges pour son excellente interview sur Vosges FM ! Merci tout particulièrement pour son analyse sur la situation avec Nestlé dans le secteur de Vittel. Rappelons nous que Nestlé, champion de l'accaparement de l'eau et des terres, a main mise sur 80% des surfaces agricoles utiles via sa flilale Agrivair. Cela a été rendu possible grâce à la complicité de la Safer, de l'Etat et d'une majorité des élu.e.s du coin. Bienvenu aussi, le moment où Jean-François Perigné, ex Secrétaire national de la Confédération paysanne fait un rapprochement avec la situation Danone-Volvic.
Ça suffit ! Il y a urgence à changer cet "ordre" là ! L'eau pour la vie, pas le profit !
VOIR le GIFT - Ronde de bouteilles Nestlé autour du gâteau de pourriversaire
VOIR le reportage du JOURNAL TV d'ARTE du 29 novembre
SIGNER et PARTAGER la PETITION de Sum of Us en soutien aux lanceurs d'alertes sur les décharges plastique Nestlé(depuis le lancement de cette pétition, en plus de Didier, deux autres membres du Collectif Eau ont été convoqués par la gendarmerie suite à la plainte de Nestlé pour pour effraction en réunion avec dégradation.A notre connaissance, à ce jour, Nestlé n'a pas retiré sa plainte non plus !
Photos Sum of Us et Collectif Eau 78
Photos des déchets plastique de Nestlé-Vittel : Alberto Campi, photojournaliste à We Report
23 novembre 2022
Dans le cadre de FestiSol, le GL Greenpeace 72 organisait un ciné débat sur l’accaparement de l’eau par les multinationale, avec le Collectif eau 88 et L'eau qui mord Merci à toutes et tous pour votre accueil chaleureux et pour la richesse de cette rencontre. La lutte continue ! L'eau pour la vie, pas le profit !
11 novembre 2022
Bel article de Philippe Reltien, journaliste à la Cellule d'investigation de Radio-France, sur Volvic.
On y
retrouve la référence aux similitudes entre Danone-Volvic et Nestlé-Vittel (impact de la surexploitation sur les nappes phréatiques, pollution par des décharges industrielles de
plastique...) avec, notamment, la vidéo de FR3 Gd Est sur la découverte de la décharge plastique Nestlé à Vittel. Une médiatiqtion que Danone a précisément cherché à éviter ...
11 novembre 2022
Danone : quittez le territoire de Cholulteca au Mexique !
Solidarité avec les Peuples Unis !
Avec l'ONG Sum of Us, ils lancent un appel à soutien !
SIGNER et PARTAGER la PÉTITION
19 octobre 2022
Fantastique, le plastique de Volvic ?!
Les similitudes entre Vittel-Nestlé et Volvic-Danone sont nombreuses ; Arte les a fort bien mises en évidence dans son documentaire « A sec – La grande soif des multinationales ».
En voici une nouvelle : l’existence et la découverte de décharges de plastique PVC, à Volvic comme à Vittel.
Sur ces décharges, la communication initiale des deux multinationales a été du même acabit : on n’en avait pas connaissance ; on n’y est pour rien, c’est un héritage ; la décharge est située sur l’impluvium mais aucun souci, les experts choisis par nous affirment son absence d’impact sur l’eau ; on a informé les autorités, elles vont nous accompagner ; on a un plan ; on va tout évacuer, nettoyer, replanter ; on est champions de la préservation du territoire, de la biodiversité ; ça va bien se passer…
A ce stade, j’ai le sentiment que la multinationale française s’en tire plutôt mieux que la suisse (les deux sont dans le même syndicat dirigé par un ex directeur de Nestlé ; il est probable que l’expérience de l’une profite à l’autre).
D’une part, Danone est assurée de l’appui la LPO et du Conservatoire de la réserve naturelle régionale des Cheires et Grottes de Volvic dont Danone est une entreprise partenaire (avec la ville de Volvic, elle est le principal propriétaire du site de la réserve) .
D’autre part, elle a bénéficié d’un délai de six mois entre la découverte et la médiatisation de sa décharge. Ce gain de temps lui a certainement permis la réalisation d’« une croissance en volume de près de 20% sur juillet et aout » …
Enfin et c’est à peine croyable, Danone a échappé, pour l’instant, au choc des photos. On a hâte de voir des images de cette autre décharge historique et de savoir où elle se situe précisément (rien ne vaut une visite sur site pour se rendre compte de la gravité du problème).
Dans son communiqué, Danone annonce, « à partir de 2024, l’enlèvement et le traitement des déchets (sous réserve de l’obtention des autorisations) et la réhabilitation des sites avec l’ambition de favoriser la biodiversité».
Où en est-on à Vittel deux ans après la révélation des décharges plastique par les lanceurs d’alerte et le Collectif Eau 88 ? Où en sont les promesses de Nestlé, qu’en est-il de son « accompagnement » par les autorités ?
Les deux décharges montrées dans le film d’Arte, celle dont quelques m3 ont été exhumés à l’aide d’une pelle mécanique et celle en forme de « colline », sont toujours en place. Avec l’alternance de fortes pluies et de sécheresse, le ravinement fait ressortir les plastiques de la « colline », on en aperçoit partout à présent, le sol est jonché de petits morceaux de plastique, c’est l’horreur. On n’a toujours pas connaissance des analyses promises par l’industriel. L’État s’apprête à classer la décharge ICPE (Installations Classées pour la protection de l’Environnement). Moyennant quoi, Nestlé n’aura plus qu’à clôturer, déclarer un contrôle périodique bidon et hop là, "circulez, il n’y a rien à voir" ?!
Comment faire confiance quand on est face à la dissimulation, à l’hypocrisie, au mensonge ?
Soutien à nos camarades de Volvic en lutte contre Danone et son principal complice, l’État !
Autres articles sur les décharges Volvic-Danone (scripts très proches, pas de photo montrant les bouteilles)
La Tribune France 3 Le Parisien Le Figaro
Les décharges plastique Vittel-Nestlé
Article de L’eau qui mord reprenant la chronologie des faits de la communication et contre-communication de Nestlé sur les décharges de Vittel (liens avec les principales publications des médias)
Articles de la presse locale sur la découverte de la décharge (FR3, Vosges matin, Via Vosges - publications le 30 avril 2021)